Coordination des organisations autochtones du bassin amazonien

La Coordination des organisations autochtones du bassin de l'Amazone ou COICA (acronyme de Coordinadora de las Organizaciones Indígenas de la Cuenca Amazónica en espagnol) est une organisation faîtière des groupes ethniques amérindiens des neuf pays du bassin amazonien (Brésil, Colombie, Pérou, Équateur, Venezuela, Bolivie, Surinam, Guyana, Guyane/France), pouvant être « considérée comme leur bras diplomatique »[1]. Elle se présente elle même en 2021 comme « organisation autochtone de convergence internationale qui oriente ses efforts vers la promotion, la protection et la sécurité des peuples et territoires autochtones à travers la défense de leurs modes de vie, principes et droits sociaux et spirituels et les valeurs culturelles. Notre préexistence est encadrée dans la défense de la vie et de l'Amazonie pour continuer comme une graine sur terre et conserver les forêts pour une planète vivante qui assure la continuité de nos générations présentes et futures »[2].

La COICA a été fondée en 1984 à Lima au Pérou, par des représentants de populations indiennes ou indigènes voulant s'organiser face à la multiplication de conflits visant des populations autochtones. Ces conflits étaient par exemple induits par la déforestation, des mises en culture, en plantations ou en pâturage, ou au pillage de ressources génétiques et à la chasse[3]. Toute solution impliquait d'abord une délimitation légale et reconnue de territoires amérindiens.
Ces populations devaient aussi, et de plus en plus, faire face à la surexploitation anarchique et souvent illégales des ressources naturelles non renouvelables du sous-sol, comme le pétrole et le gaz naturel[4],[5] ou l'or (cf. orpaillage polluant)[6], à leur détriment.

La COICA s'est rapidement développée et a en 1993 transféré son siège à Quito, en Équateur où l'organisation a reçu la reconnaissance légale de l'État équatorien[1].

Les communautés amérindiennes de Guyane y sont notamment représentées par Claudette Labonté, du Comité autochtone de Guyane et membre du peuple Palikur, l'un des six peuples autochtones de la Guyane française. Elle estimait début 2021 que dans la soi-disant « patrie des droits de l’homme », en termes de respect des droits des peuples autochtones, la Guyane n’est pas vraiment logée à meilleure enseigne que sa voisine brésilienne ; le Grand Conseil coutumier, instance consultative auprès de l’État, créé en 2018 et censée représenter les peuples autochtones et afro-descendants n'est toujours que « consultatif ». « Nous avons même, parfois, été intentionnellement mis à l’écart des décisions sur des projets importants nous concernant » ajoute-t-elle, interrogée par le journal Le Monde[7].

  1. a et b Erreur de référence : Balise <ref> incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées Fontaine2006
  2. (es) « Qué es la COICA? », sur Coica (consulté le )
  3. (en) Richard E. Bodmer, John F. Eisenberg et Kent H. Redford, « Hunting and the Likelihood of Extinction of Amazonian Mammals », Conservation Biology, vol. 11, no 2,‎ , p. 460–466 (ISSN 0888-8892, DOI 10.1046/j.1523-1739.1997.96022.x, lire en ligne, consulté le )
  4. (es) Guillaume Fontaine, El precio del petróleo : conflictos socio-ambientales y gobernabilidad en la región amazónica, Quito, Institut français d'études andines, coll. « Travaux de l'IFEA » (no 163), , 529 p. (ISBN 978-9978-67-076-7, DOI 10.4000/books.ifea.4260, lire en ligne).
  5. (en) Walter Leal Filho, « Handbook of Sustainabilty Research20051Handbook of Sustainabilty Research. Bern, Frankfurt/Main, New York: Peter Lang Scientific Publishers May 2005. 758 pp. Hardback, (ISBN 3-631-52606-7)/US‐0‐8204‐7308‐1 “Environmental Education, Communication and Sustainability” Vol. 20 », Management of Environmental Quality: An International Journal, vol. 16, no 5,‎ , p. 564–565 (ISSN 1477-7835, DOI 10.1108/meq.2005.16.5.564.1, lire en ligne, consulté le )
  6. « Dans la forêt amazonienne, les Indiens Yanomami victimes de la ruée vers l’or », (consulté le )
  7. « Claudette Labonté : « En Guyane, l’Amazonie française n’est pas mieux traitée que sa voisine brésilienne » », sur Le Monde.fr, (consulté le )

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